Chaque matin à La Réunion, des milliers de tous jeunes enfants changent de bras. Leurs parents, parce qu’ils travaillent ou pour d’autres raisons, doivent pouvoir compter sur de véritables professionnels pour les accueillir, dans de bonnes conditions. Cette confiance des parents, elle se gagne et les professionnels de la petite enfance sont depuis longtemps des gens formés, encadrés et capables d’offrir aux familles un éventail de solutions. Aujourd’hui, cinq métiers se partagent le travail d’accueil de la petite enfance.
Crédits : Jacques Ledoux – Imago Production / Direction Régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de La Réunion, Caisse d’Allocations Familiales de La Réunion.
Le métier d’Assistant(e) Maternel(elle) à domicile
Parce qu’elles accueillent de tous jeunes enfants et qu’ils passent beaucoup de temps avec elles, le rôle des assistantes maternelles est très important. Il ne peut donc pas s’improviser. Pour obtenir l’agrément, il faut d’abord suivre des formations mais il faut aussi que le logement soit sécurisé et adapté à l’accueil des tous petits. L’assistante maternelle doit veiller en priorité au bien-être des enfants et répondre à leurs besoins physiologiques. Repas, changes, sieste, mais le métier va bien au-delà. Et les notions d’écoute, de verbalisation, de rassurance et d’éveil sont primordiales. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas forcément un métier solitaire.
Afin qu’il n’y ait pas de rupture entre le temps passé chez l’assistante maternelle et la vie en famille, il est indispensable d’établir un échange permanent avec les parents.
Le métier d’Assistant(e) Maternel(elle) en MAM ( Maison d’Assistants Maternels)
Au sein de la maison, chacun reste responsable des enfants dont il a la charge mais les quatre professionnels peuvent se répartir le travail auprès du groupe d’enfants.
Dans un métier presque à 100% féminin, les personnels masculins font encore figure d’exception. Mais, la situation évolue. A La Réunion, les Maisons d’Assistants Maternels ( MAM) sont de plus en plus nombreuses, et ont pris leur place dans l’accueil de la petite enfance.
Le métier d’Accompagnant(e) éducatif(ve) Petite Enfance
Qu’elles soient dans une crèche, une micro-crèche ou n’importe quelle structure d’accueil collectif, l’accompagnante éducative fait partie des professionnelles qui sont le plus au contact des jeunes enfants. En tout premier, elle fait attention à leur confort et à leur sécurité. Mais son rôle est aussi d’accompagner les enfants dans leur développement.
Pour être efficace, il faut savoir travailler en équipe car s’occuper d’un groupe de tous petits exige d’être très adaptable dans la répartition des tâches et aussi d’accepter de prendre en compte le regard plus global des encadrants comme les éducatrices de jeunes enfants.
Le métier d’Auxiliaire Puéricultrice
Les auxiliaires de puériculture n’ont pas la même formation que les accompagnantes éducatives. Mais dans une structure d’accueil, elles travaillent ensemble, en contact direct et permanent avec les enfants.
Comme tous les métiers de la petite enfance, le travail d’auxiliaire de puériculture demande certaines dispositions personnelles. « Il faut avoir envie de partager des moments avec eux. Et puis, avoir le plaisir de les voir grandir et se sentir utile là-dedans puisqu’ils passent une grande majorité de leur temps avec nous. Pour moi en tous cas, c’est patience, rigueur et être attentif, et savoir aimer quoi. C’est intensif. On n’en a pas un, deux, trois, on en a parfois dix-huit. On est à trois ou quatre. Ces dix-huit bébés là, ils ont besoin de câlins, de soins, de moments de jeux, de sieste, ils ont tout un tas de besoins. Donc, ça a l’air facile comme ça, de l’extérieur, mais ça ne l’est pas », explique Clara Illy, salariée du Collectif d’Associations Les Marionnettes.
Le métier d’Éducateur(trice) de jeunes enfants
Les structures d’accueil ont besoin de personnels d’encadrement et de direction pour fonctionner. Le diplôme d’éducateur de jeunes enfants ouvre l’accès à ces postes. Quand il démarre sa carrière, un EJE est toujours au plus près des enfants, aux côtés des accompagnatrices et des auxiliaires de puériculture.
Après trois années au moins passées sur le terrain, l’EJE peut prétendre à un poste de direction. Son travail prend alors une autre dimension. « Les tâches concrètes d’un directeur d’établissement, ça va être tout ce qui dit la gestion du personnel en termes de planning, les réunions d’équipes, les contrats à faire, le suivi de présence des enfants, la gestion financière de l’établissement, mais on passe vraiment dans une autre gestion, une gestion beaucoup plus globale », précise Bruno Ferrère, du Collectif d’Associations Les Marionnettes.
Le métier d’Infirmière puéricultrice
Les infirmières qui prolongent leurs études par une spécialisation en puériculture, peuvent exercer dans les services pédiatriques des hôpitaux bien sûr mais peuvent aussi occuper des postes de direction en structure d’accueil de la petite enfance.
Face à la diversité des tâches de gestion, une directrice doit veiller à ne pas perdre le contact avec ce qui est l’objectif principal de son établissement : accueillir de jeunes enfants dans les meilleures conditions possibles.