Auteur/autrice : Magali P.

Le 12 juin, à l’antenne de Foucherolles de la Mission Locale Nord, s’est tenu le tout premier copilotage de lancement du dispositif Kabar M’parano.

Plusieurs acteurs majeurs étaient réunis pour l’occasion : diverses associations (Pôle Intégration, AMAFAR‑EPE, AREP, La Cimade, délégation de Mayotte…), mais aussi collectivités territoriales (Saint‑Denis, Sainte‑Marie, Sainte‑Suzanne, département), sans oublier les financeurs – l’ordre du jour était :

1. La présentation du dispositif : ambitions, publics cibles, modalités
2. Le lancement opérationnel : mise en œuvre concrète et calendrier
3. La coordination collective & l’accompagnement public allophone : comment articuler et fluidifier les parcours

Kabar M’parano : qu’est-ce que c’est ?

“Le nom du projet en dit long : Kabar en créole réunionnais, M’parano en mahorais – rencontre, échange et partage. Ce dispositif s’inscrit dans la dynamique régionale des Missions Locales (ARML Océan Indien) : c’est une réponse concrète et structurée aux défis posés par l’accueil et l’insertion des jeunes allophones (16‑25 ans) originaires de Mayotte, des Comores, de Madagascar ou d’Afrique continentale” (dora.inclusion.beta.gouv.fr).

Sur le terrain, Kabar M’parano propose un accompagnement sur mesure, qui débute par un diagnostic individualisé permettant de construire adapté à chaque jeune. Ce parcours s’articule autour d’ateliers d’orientation, de temps d’échange – en français – pour favoriser la prise de parole, ainsi qu’un appui dans le démarches administratives.

L’objectif est d’ouvrir progressivement l’accès à la formation, à l’emploi, aux sois ou au logement.

Photos : Saïd M. / Conseiller en Insertion Professionnelle public allophone

Jeudi 12 juin 2025, la Mission Locale Nord a pris part à un événement symbolique et porteur de renouveau : la mise en terre du premier arbre de l’Îlot Flamboyant, futur parc nature et de convivialité co-construit avec les habitants du Chaudron, à Saint-Denis.

Organisée dans le cadre du RUCH (Renouvellement Urbain du Chaudron), cette initiative portée par la Ville de Saint-Denis et Prunel marque le début d’un projet ambitieux : offrir un nouvel espace de lien social et de dynamisme pour le quartier.

Aux côtés de plusieurs partenaires tels que France Travail, Shock Intérim, la CMA Réunion, DEFI Formation et bien d’autres, la Mission Locale Nord a tenu un stand d’information et d’orientation pour les jeunes, avec un temps fort : la découverte des métiers en réalité virtuelle. Une manière ludique et immersive d’explorer son avenir professionnel.

La journée a également été rythmée par une conférence de presse en présence de Madame la Maire Éricka Bareigts, un job dating, ainsi que des ateliers scolaires autour du bouturage et de la plantation.

Retour en images sur l’événement.

Le mercredi 28 mai 2025, l’antenne de Sainte-Clotilde a accueilli un groupe de jeunes curieux… et joueurs. L’objectif de cette matinée : leur faire découvrir les coulisses de la Mission Locale Nord et les métiers qui s’y exercent, à travers une immersion rythmée par des énigmes, des échanges… et beaucoup d’enthousiasme..

Pas de powerpoints interminables ni de discours figés : ici, on a opté pour une approche interactive. En petits groupes, les jeunes ont été invités à partir à la rencontre de différents conseillers de la structure. Munis d’énigmes à résoudre, ils ont dû poser des questions bien choisies pour deviner la spécialité de chaque professionnel rencontré.

Un jeu de piste grandeur nature, pensé pour faire découvrir les métiers… mais surtout donner envie.

Les métiers présentés lors de cette matinée :

• Le conseiller en insertion professionnelle (CIP) est un véritable chef d’orchestre du parcours d’un jeune. Il évalue la situation, construit un plan d’action personnalisé, et mobilise les bons outils pour faciliter l’accès à l’emploi ou à la formation.

• Le conseiller CEJ (Contrat d’Engagement Jeune) suit de près les jeunes les plus éloignés de l’emploi. Son rôle : instaurer une relation de confiance, construire une dynamique d’engagement et proposer un accompagnement intensif et régulier.

• Le conseiller JSMJ (Jeunes sous main de justice) intervient auprès de jeunes sous contrainte judiciaire. Il les aide à construire un projet réaliste et mobilisateur pour favoriser leur réinsertion sociale et professionnelle.

• Le conseiller CRE (Cellule Relation Entreprises) est le lien direct avec le monde économique. Il identifie les opportunités, contacte les employeurs, propose des candidatures, un genre de rôle pivot entre les jeunes et les entreprises.

“On a appris plein de choses… !”

Anaïs et Ryan, deux participants, sont unanimes : cette matinée était « super intéressante et différente de ce qu’on attendait ». Même sans les images de leur parcours d’enquête, leur enthousiasme en disait long.

Cette matinée a aussi permis à certains de se projeter dans des métiers où l’écoute, la pédagogie et l’engagement humain sont essentiels. Les jeunes ont probablement mieux compris l’utilité de ces professionnels… et peut-être, pour certains, entrevoir une future voie.

Le 28 mai dernier, à l’occasion de la matinée des métiers dédiée aux carrières de la sécurité et de la cynotechnie, organisée au stade Jean-Ivoula, les jeunes accompagnés par la Mission Locale Nord ont eu l’opportunité de rencontrer des professionnels passionnés.

Parmi eux, Alexandre, gendarme adjoint, nous a partagé son expérience et son objectif : devenir maître chien au sein de la Gendarmerie nationale.

Un parcours structuré et exigeant

Alexandre a débuté son engagement en tant que gendarme adjoint volontaire, avec une formation de trois mois à la caserne de la Redoute. Son objectif est clair : intégrer la spécialité cynotechnique. Pour cela, il devra d’abord réussir le concours de sous-officier, puis suivre une formation de neuf mois en métropole avant d’être affecté pendant deux ans dans une brigade.

Une complicité homme-chien au cœur du métier

Devenir maître chien ne se résume pas à travailler avec un chien. C’est aussi être sélectionné parmi les candidats au niveau national, lorsque des postes se libèrent. Les futurs binômes passent alors des tests d’aptitude et de compatibilité – pour le gendarme comme pour le chien. Une fois formé, le duo peut intervenir sur des missions de pistage, recherche de stupéfiants ou de personnes disparues.

Alexandre a aussi rappelé la diversité des carrières possibles dans la Gendarmerie : terrain, encadrement, spécialités techniques… Un univers riche pour qui souhaite s’investir avec rigueur et passion.

La Mission Locale Nord remercie chaleureusement Alexandre pour son témoignage qui sans nul doute, aidera les jeunes à construire leur avenir et mieux comprendre les parcours vers des métiers souvent méconnus.